Sommaire
1. La pollution de l’air extérieur en France
En France, la pollution atmosphérique liée aux particules fines est un problème majeur de santé publique. On estime qu’elle cause chaque année près de 40 000 décès, principalement dus à des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Si l’air que nous respirons est majoritairement composé de diazote (78%) et d’oxygène (21%), il contient également des polluants sous forme de gaz et de particules, bien qu’en faible quantité (0,05% en moyenne).
Cette pollution est principalement d’origine humaine, due aux activités industrielles, au trafic routier et à d’autres sources comme le chauffage au bois. Des sources naturelles telles que les volcans ou les brumes de sable peuvent également y contribuer.

2. Un danger invisible aux multiples facettes
Des impacts graves sur la santé
- Problèmes respiratoires: aggravation de l’asthme, allergies, bronchites chroniques
- Pathologies graves: augmentation des risques de cancer du poumon, maladies cardio-vasculaires, accidents vasculaires cérébraux
- Impact même à faibles niveaux d’exposition: la pollution fine est particulièrement dangereuse
- 40 000 décès par an en France: un enjeu majeur de santé publique
- Populations vulnérables: femmes enceintes, enfants, personnes âgées, malades chroniques, fumeurs, travailleurs en extérieur
Lisez notre article pour plus d’informations : Quel est l’impact de la qualité d’air sur notre santé ?
Conséquences sur l’environnement
- Eutrophisation des milieux aquatiques: prolifération algues, appauvrissement en oxygène
- Acidification des sols et des eaux: dégradation des écosystèmes
- Contamination des sols, plantes et animaux: métaux lourds, polluants organiques persistants
- Baisse des rendements agricoles et forestiers: pollution à l’ozone
Impacts économiques
- Coût annuel en France: 67 à 98 milliards d’euros
- 20 à 30 milliards d’euros liés aux impacts sur la santé
Différence entre polluants atmosphériques et gaz à effet de serre
- Polluants: effets locaux sur la santé et l’environnement
- Gaz à effet de serre: impact global sur le climat
- Liens entre les deux: sources communes (industrie, transports), interactions possibles
3. Pollution de l’air : d’où vient-elle ?
L’air pollué : une composition modifiée
L’air est naturellement composé à 78% d’azote, 21% d’oxygène et 1% d’autres gaz. On le considère comme pollué lorsque sa composition est modifiée par la présence de substances nocives, sous forme gazeuse, liquide ou solide.
Deux origines principales
- Activités humaines:
- Transports: émissions de gaz d’échappement par les voitures, camions, avions, etc.
- Chauffage résidentiel: combustion de bois, fioul, gaz naturel pour le chauffage des habitations.
- Industrie: rejets de polluants par les usines et installations industrielles.
- Agriculture: utilisation d’engrais azotés et émissions d’ammoniac par les élevages.
- Phénomènes naturels:
- Éruptions volcaniques: rejet de cendres, de gaz et de particules dans l’atmosphère.
- Brumes de sable: soulèvement de poussières désertiques transportées par les vents.
Polluants primaires et secondaires
- Polluants primaires: ce sont ceux qui sont directement rejetés dans l’air par les sources d’émission.
- Polluants secondaires: ils se forment à partir des polluants primaires sous l’action de la lumière du soleil, de la température ou d’autres réactions chimiques dans l’atmosphère. Un exemple notable est l’ozone, formé à partir d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils (COV).
Transport des polluants
Les polluants présents dans l’air peuvent être transportés sur de longues distances par les vents. Il est donc possible d’observer des épisodes de pollution atmosphérique causés par des émissions provenant d’autres régions, voire d’autres pays.
Tableau des polluants atmosphériques : sources, types et effets
Polluant | Symbole | Sources primaires ou secondaires | Effets sur la santé et l’environnement |
Oxydes d’azote (monoxyde et dioxyde d’azote) | NOx (NO et NO2) | Processus de combustion dans les secteurs du transport routier et de l’industrie (y compris la production d’électricité), activités agricoles | Irritations des voies respiratoires, aggravation de l’asthme, diminution de la fonction pulmonaire, formation d’ozone, contribution aux pluies acides |
Particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm | PM10 | Chauffage résidentiel (en particulier au bois), industrie, agriculture, transport routier, brumes de sable | Problèmes respiratoires, aggravation de l’asthme, maladies cardio-vasculaires, cancers du poumon |
Particules de diamètre inférieur ou égal à 2,5 µm | PM2,5 | Chauffage résidentiel (en particulier au bois), industrie, agriculture, transport routier | Problèmes respiratoires plus graves que les PM10, aggravation de l’asthme, maladies cardio-vasculaires, cancers du poumon |
Carbone suie | BC | Combustion incomplète de combustibles fossiles (véhicules diesel, transport maritime, chauffage domestique au charbon ou au fioul), combustion de la biomasse | Problèmes respiratoires, aggravation de l’asthme, maladies cardio-vasculaires, cancers du poumon |
Dioxyde de soufre | SO2 | Utilisation de combustibles riches en soufre dans l’industrie, certains procédés industriels | Irritations des voies respiratoires, aggravation de l’asthme, maladies cardio-vasculaires, pluies acides |
Ozone | O3 | Industrie, transports, agriculture, résidentiel / tertiaire | Irritations des voies respiratoires, aggravation de l’asthme, diminution de la fonction pulmonaire, dommages aux végétaux |
Composés organiques volatils non méthaniques (dont benzène) | COVNM (dont C6H6) | Agriculture, utilisation de solvants dans le secteur résidentiel / tertiaire et l’industrie, chauffage résidentiel, forêts, prairies, cultures | Cancers, problèmes respiratoires, irritations des yeux, du nez et de la gorge |
Ammoniac | NH3 | Agriculture | Eutrophisation des eaux, problèmes respiratoires |
Monoxyde de carbone | CO | Combustion incomplète de combustibles dans les secteurs du résidentiel / tertiaire et de l’industrie | Asphyxie, maux de tête, nausées, vertiges |
Métaux lourds (arsenic, cadmium, cuivre, mercure, nickel, plomb…) | As, Cd, Cu, Hg, Ni, Pb | Industrie, transports, résidentiel / tertiaire | Cancers, problèmes neurologiques, problèmes de reproduction, dommages aux écosystèmes |
Hydrocarbures aromatiques polycycliques | HAP | Combustion, en particulier de la biomasse dans le résidentiel | Cancers, problèmes respiratoires, problèmes de reproduction |
Pesticides | Agriculture, résidentiel | Contamination des sols et des eaux, problèmes de santé pour les humains et la faune |
4. Une nette amélioration depuis 20 ans
Des indicateurs clés pour mesurer la qualité de l’air
- Émissions de polluants: Quantité de gaz et de particules rejetées dans l’air par les activités humaines et naturelles.
- Concentrations de polluants: Quantité de polluants présente dans chaque mètre cube d’air respiré. Plus la concentration est élevée, plus l’air est pollué.
Diminution notable des émissions polluantes
Entre 2000 et 2022, les émissions de polluants ont globalement diminué grâce à des actions concrètes dans divers secteurs:
- Développement des énergies renouvelables, économies d’énergie, réglementations sur les émissions industrielles et la teneur en soufre des combustibles: Réduction de 85% des émissions de dioxyde de soufre.
- Progrès dans le transport routier: Renouvellement du parc automobile, pots catalytiques, technologies de réduction des émissions: Baisse de 60% des émissions d’oxydes d’azote.
- Efforts dans tous les secteurs: Diminution de 48% et 55% des émissions de particules PM10 et PM2.5 (arrêt des mines à ciel ouvert, amélioration des installations de combustion de la biomasse).
Persistance des émissions d’ammoniac
- Baisse de seulement 19%, principalement dues à l’agriculture (épandage d’engrais, gestion du lisier, pâturage).
5. Des progrès contrastés et des défis persistants
Amélioration globale, mais des disparités
- La qualité de l’air s’est globalement améliorée depuis 2000 dans les zones urbaines et à proximité des sources de pollution.
- Diminution des concentrations annuelles de polluants comme le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, les particules et le monoxyde de carbone.
Persistance de problèmes préoccupants
- Augmentation des concentrations moyennes annuelles d’ozone, notamment lors des épisodes de canicule.
- Dépassements des seuils réglementaires de qualité de l’air pour les particules PM10, le dioxyde d’azote, l’ozone et le nickel dans plusieurs agglomérations.
- Concentrations supérieures aux valeurs guides de l’OMS pour les particules PM10, PM2.5, le dioxyde d’azote et l’ozone dans la majorité des agglomérations françaises.
Nécessité d’une action continue
- Abaissement des seuils réglementaires dans les prochaines années pour se conformer aux valeurs guides de l’OMS.
- Renforcement des efforts pour réduire les émissions de polluants, notamment d’ozone et de particules fines.
- Protection des populations vulnérables aux effets de la pollution atmosphérique.
Si des progrès ont été réalisés en matière de qualité de l’air, des défis importants demeurent. Il est crucial de poursuivre les actions pour réduire la pollution atmosphérique et protéger la santé humaine.
6. Les solutions pour améliorer la qualité de l’air
Il existe plusieurs solutions pour améliorer la qualité de l’air en ville. Voici quelques-unes des mesures qui peuvent être prises :
Promouvoir les transports en commun
Investir dans des réseaux de transports en commun efficaces et abordables peut réduire le nombre de véhicules sur les routes, diminuant ainsi les émissions de polluants atmosphériques.
Encourager l’utilisation du transport en commun par le biais de tarifs réduits, d’améliorations des infrastructures et de campagnes de sensibilisation peut contribuer à cette transition.
Encourager la marche et le vélo
Favoriser les déplacements actifs tels que la marche et le vélo peut réduire les émissions de polluants atmosphériques et contribuer à la santé publique.
Cela peut être réalisé en aménageant des pistes cyclables sécurisées, des zones piétonnes et en rendant les centres-villes plus conviviaux pour les piétons.
Promouvoir la mobilité électrique
Encourager l’utilisation de véhicules électriques en offrant des incitations financières, en développant un réseau de bornes de recharge et en mettant en place des zones à faibles émissions peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques.
Améliorer la planification urbaine
Concevoir des villes de manière à réduire les distances entre les lieux de travail, les commerces et les habitations peut réduire la dépendance à la voiture et encourager les déplacements à pied ou à vélo.
De plus, la création d’espaces verts et la préservation des zones naturelles peuvent contribuer à améliorer la qualité de l’air en absorbant les polluants et en fournissant de l’oxygène.
Réduire les émissions industrielles
Mettre en œuvre des normes environnementales strictes pour les industries, encourager l’utilisation de technologies propres et soutenir la transition vers des sources d’énergie renouvelables peut réduire les émissions de polluants atmosphériques d’origine industrielle.
Sensibiliser et éduquer
Informer le public sur les dangers de la pollution de l’air et sur les moyens de la réduire peut encourager les comportements responsables et favoriser le soutien aux politiques visant à améliorer la qualité de l’air.
En combinant ces différentes approches et en collaborant avec les gouvernements locaux, les entreprises, les organisations civiques et les citoyens, il est possible de progressivement améliorer la qualité de l’air en ville et de créer des environnements urbains plus sains et durables.
7. Les systèmes de filtration de l’air
Les systèmes de filtration de l’air jouent un rôle crucial dans la lutte contre la pollution atmosphérique. Ils permettent de capturer et d’éliminer les polluants présents dans l’air, améliorant ainsi la qualité de l’air que nous respirons.
Il existe différents types de systèmes de filtration de l’air, chacun avec ses propres avantages et inconvénients. Les plus courants incluent :
- Filtres à particules : Ils capturent les particules en suspension dans l’air, telles que la poussière, le pollen et les fumées.
- Filtres à charbon actif : Ils absorbent les gaz nocifs, tels que le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone et les COV (composés organiques volatiles).
- Filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air) : Ils capturent les particules extrêmement fines, y compris les virus et les bactéries.
Le choix du système de filtration de l’air le plus adapté dépend de plusieurs facteurs, tels que le type de polluants présents dans l’air, la taille de la pièce à filtrer et le budget.
Lisez notre article pour tout savoir sur les filtres.
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